Eden d'Auroréa
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Date d'inscription : 11/10/2020
 | Sujet: Rapport du 20/03/40 : Le Défi de Thoraval  Dim 11 Oct - 13:18 | |
| Originellement écrit par Abigaïl Natte-d'Or. - Citation :
- Rapport du : Dix-neuvième jour du troisième mois de l'an quarante.
Mission : Le Défi de Thoraval
Lieu : Au sommet de la cascade gelée, dans une gorge des Pics Foudroyés.
Présents : Daniel Varenne, Halfjar Skaldhammer, Eden d'Auroréa et moi-même, Abigaïl Natte-d'Or.
Statut de la mission : Réussite.
Rapport de mission : Alors que nous venions de confronter Priam et ses révélations, l'existence du Sablier ensorcelé possédé par Dame Aubrais, et envisagé les chemins du temps que nous allions devoir prendre pour qu'il suive son cours, il nous fallut méditer sur la marche à suivre : la prochaine étape allait être délicate, périlleuse, et il fallait bien peser notre décision, mûrir ses conséquences.
Alors que nos sombres cogitations nous plongeaient dans un silence concentré, un froid glacial s'infiltra dans la tente. Un froid anormal, surnaturel, qui nous fit tous sortir sur le qui-vive. Un vent brusque charria alors un nuage de poudreuse glacée, ainsi qu'un appel entêtant, résonnant comme l'écho d'une caverne insondable.
Nous suivîmes l'appel, qui nous mena vers une sombre silhouette, tâche noire formant le cœur de la tempête. C'était Thoraval, le Chevalier de la Mort qui s'était extirpé de la cascade gelée. Il avait eu vent de notre quête, et de notre possession de la Forge des Pénitents, l'outil légendaire capable, d'après ce que j'avais appris, de forger des objets d'une puissance quasi-divine. Il nous révéla que la dernière survivante de son ordre déchu, Miscande Ormenoir, connaissait les secrets de la Forge des Pénitents.
Thoraval, ancien Chevalier de l'Alliance, ancien paladin de la Main d'Argent et de la Croisade d'Argent, nous mettait au défi de vaincre l'abomination surpuissante qu'il était devenu. Je n'avais jamais ressenti un esprit aussi puissant. Son aura irradiait bien au delà des nôtres et nous éclipsait tous. J'étais terrifiée, mais Daniel raffermit mon courage. Le destin est inexorable.
C'était ce que Marchebruine faisait.
Eden et Halfjar doutaient de la nécessité du combat, mais Daniel, lui, connaissait la créature, et savait sa détermination ; quand à moi, je savais que nous ne pourrions fuir face à un tel démon. Nous étions forcés de combattre. C'est dans cet esprit que je m'élançait la première, afin qu'ils comprennent qu'il n'y avait guère d'autre choix, et pour donner à Daniel l'occasion de frapper par les Ombres.
A quoi m'attendais-je ? Le chevalier repoussa mon attaque sans difficulté, ce qui brisa mon marteau. C'est à ce moment là que les guerriers s'élancèrent dans la bataille. La lutte qui s'en suivit fut terrifiante, et, assailli de toutes parts, le Chevalier de la mort déclencha une explosion de froid abyssal. Eden et Daniel glissèrent entre les doigts glacés de la mort, tandis que Halfjar décida de faire face. Son bouclier le protégea du plus gros de la tempête, mais le froid était tel que le bouclier vola en éclats lorsque l'épée du Chevalier s'abattit dessus.
Quand Eden parvint à faire sauter le casque maléfique de Thoraval, j'en appelai aux esprits de l'Orage pour foudroyer notre ennemi mortel, désormais privé de sa protection résistante à la magie. Mais cela échoua, et le Chevalier me précipita par sa force impie dans le ravin. J'allais mourir, mais Daniel me sauva grâce à un pas de l'ombre, qui le laissa épuisé.
"Plus jamais de morts", me dit-il. Et j'en fus émue.
L'eau guérisseuse restaura la vigueur de Daniel, qui retourna au combat. Halfjar et Eden étaient aux prises avec le formidable adversaire, les braves frappaient et ils leur rendaient coups pour coups ; il semblait invincible. Jusqu'à ce qu'Eden plante son épée dans la tête de notre ennemi. Le coup fatal était porté, et il allait falloir survivre au derniers instants de courroux du héros déchu. Halfjar frappa avec ferveur, Daniel tenta de paralyser le bras de notre ennemi, tandis qu'Eden poignardait sa tête, encore et encore.
Hélas, dans un dernier instant de soif meurtrière, Thorval empala Eden sur la terrible épée runique, avant de se statufier sur place, agenouillé. Ma magie et l'aide de mes camarades me permit d'empêcher Eden de mourir au bout de son sang, mais il n'était pas tiré d'affaire pour autant. Il allait falloir rouvrir son ventre pour guérir ses entrailles, et il allait me falloir du matériel pour cela.
J'ignore précisément qui était Thorval, mais j'ai ressenti au fond de mon esprit la chute d'un être d'une volonté immense, qui, même dans la mort, parvenait à ne pas succomber pleinement aux ténèbres. Mon esprit troublé se contraignit à la clarté et à la concentration, car j'avais beaucoup à faire pour soigner et surveiller Eden.
Quand Eden sera sur pieds, il nous faudra méditer sur la suite de nos actions.
- Décider de suivre ou non la quête du Sablier. Suivre le destin qui nous a été tracé, ou tenter de le forcer ?
- Rapporter l'épée de Thoraval au refuge.
- Retrouver Miscande Ormenoir, dernière détentrice du savoir concernant la Forge des Pénitents. Peut être notre seule chance de nous en servir.
Abigaïl Natte-d'Or | |
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