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 Rapport du 31/05/39 et 04/06/39 : A l'aide de Dame-d'Ébène

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Eden d'Auroréa
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Eden d'Auroréa


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Rapport du 31/05/39 et 04/06/39 : A l'aide de Dame-d'Ébène Empty
MessageSujet: Rapport du 31/05/39 et 04/06/39 : A l'aide de Dame-d'Ébène   Rapport du 31/05/39 et 04/06/39 : A l'aide de Dame-d'Ébène EmptyDim 11 Oct - 13:33

Originellement écrit par Halfjar Skaldhammer.

Les événements cités dans ce rapport se sont déroulés du jour au lendemain, et ne se sont pas vus espacer de plusieurs jours.

Citation :
Rapport du : 31/05/39
Mission : Porter secours au village de Dame-d'Ébène.
Lieu : Dame-d'Ébène, Bois de la Pénombre.
Présents : Halfjar Skaldhammer, Kath, Ashkiel Aran'el (premier jour), Valten Valtieri (Deuxième jour)


Ordre de mission : Débarrasser le village de Dame-d'Ébène de la menace de morts-vivants.
Statut de la mission : Réussie.

Rapport de mission : Qu'il soit dit que l'auteur du présent document a été le témoin des événements retranscrits ci-dessous, sous l'ardent regard du Grand Forgeron et Tout-Puissant Khaz'goroth.

Une nouvelle mission s'est vue être confiée à Marchebruine, après que Daniel ait reçu une missive d'un certain messire Dorain, seigneur de Dame-d'Ébène. D'après son appel à l'aide, des troupes entières de morts-vivants rôdaient aux alentours de son bourg, de sorte qu'ils allaient se masser dans un cimetière. La récompense promise pour la résolution de son problème consistait à nous fournir de la main-d'œuvre gratuite pour trois mois complets. Nous nous sommes mis en route.

La route jusqu'au village ne fut pas de tout repos. À dos de nos montures, nous avons rapidement gagné le Bois de la Pénombre ; les environs immédiats du village étaient infestés de groupes épars de zombies, squelettes, et autres goules. Quelle ne fut pas notre surprise de constater que, malgré nos premiers efforts pour en éradiquer quelques-uns de la forêt, aucune de ces engeances ne sembla nous prêter la moindre attention : ils étaient tout simplement attirés par quelque chose, quelque chose qui leur accaparait toute leur attention. Plutôt que de se fatiguer inutilement, on se hâta vers Dame-d'Ébène.

Là encore, ce que nous vîmes suscita notre surprise : le village était en fête. Un garde à l'entrée nous avertit que la quête pour laquelle Marchebruine avait été conviée venait d'être accomplie, remportée par d'autres guildes présentes dans la région. Compte tenu de dont nous avions été témoins sur le chemin, il n'était nullement question de faire demi-tour à ce moment là. On entra donc.

Une fois à terre, c'est tout d'abord vers la châtellerie du lieu qu'on se rendit. Le seigneur Dorain nous reçut ; l'état dans lequel il se trouvait laissait clairement à penser que la situation était loin d'être entièrement résolue. Il se saoulait, soupirait, et mentit très mal quand je m'empressai de lui demander des informations complémentaires. Il savait uniquement que les morts se massaient dans un cimetière local, à quelques lieues de là. Une vingtaine d'aventuriers avait d'ores et déjà été envoyée là-bas pour résoudre ce mystère, or aucun d'entre eux n'était encore revenu. Pourquoi prétendre alors à une réussite ? Cela n'était dû qu'à un nom : Gardespoir. L'une des guildes sollicitées. Certains de ses membres sont, dit-on, de véritables héros auréolés des plus grands succès militaires de l'Alliance. Parmi les autres, on comptait aussi Percefiel, Fendrabysse, et Saute-mouton. Dorain reconnut finalement qu'en l'absence de ses prétendus héros, Marchebruine demeurait son seul atout restant pour lever la menace pesant sur son village. C'est bien évidemment ce que nous jurâmes de faire.

Une fois quitté le seigneur, c'est vers la chapelle du bourg qu'on se rendit. Il était vraisemblable de croire qu'on y trouverait des alliés plus que bienvenus pour faire face à des morts-vivants. À l'intérieur, il n'y avait qu'une seule âme : un paladin, à la prière, qui répondait au nom d'Ethan le Preux. Ce dernier nous fit savoir qu'il avait refusé son aide aux autres guildes. Selon ses dires, il n'avait décelé en eux que cupidité, avarice, orgueil. À notre grande surprise, la mienne, en tout cas, après avoir répondu à la simple question de : « Pourquoi nous battions-nous ? », le paladin accepta de se ranger à nos côtés. On se donna rendez-vous le lendemain, sur les coups de 14h, pour partir vers le cimetière.

On se retira de la chapelle, pour finalement rejoindre l'auberge. Là, nouveau rebondissement : à l'intérieur, au comble de la fête, nous tombâmes ni plus ni moins sur une figure récemment connue de la guilde : Minerva Torvechant, compagne (Épouse ?) et « amour pour toujours » du dénommé Roland, le nécromancien du cimetière aux chats de Cergy-les-Hurlus. Sans réfléchir, nous cherchâmes à l'arrêter sur-le-champ, à tort (Du moins le pense-je après coup), car cela fit provoquer un mouvement de panique dans l'auberge, et pour pas grand-chose : Ashkiel fut lamentablement foulé au sol et piétiné, quant à Minerva, elle ria bien de notre vaine tentative, car nous n'avions de fait aucune preuve directe contre elle, et, du reste, elle ne manqua pas de nous faire savoir que Roland était bel et bien derrière la tenue étrange des morts, seulement, son seul dessein était d'en réunir suffisamment dans un même lieu pour mieux les détruire. Je me résolus à la croire ; aucune attaque n'avait été à déplorer sur le village, et le seigneur ne tolèrerait sans doute pas qu'on dérange ainsi plus longtemps ses festivités. On prit donc une chambre pour la nuit.

Le lendemain, Valten nous rejoignit en renfort. Ethan nous attendait à l'heure convenue, on partit sans attendre.

Le paladin conduisit la marche à travers le Bois jusqu'au cimetière. Les morts étaient encore légion dans les bosquets jouxtant la route et sur ses abords.

En chemin, nous fîmes la rencontre de cinq personnes, dont trois semblaient blessés, ou en tout cas en piteux état. Les deux autres nous firent un accueil pour le moins méfiant, et l'on comprit tout de suite pourquoi : Il s'agissait ni plus ni moins des aventuriers de Gardespoir ; ils avaient été trahis, les autres guildes, par souci de jalousie et d'envie, s'étaient subitement retournées contre eux, et les avaient poignardés dans le dos. À cinq contre quinze, ils pouvaient bien s'estimer heureux d'être toujours en vie et bien portant. Après des mises en garde de rigueur, Marchebruine poursuivit inlassablement sa route. On arriva donc bientôt au cimetière.

Dans un village abandonné qui précédait les grilles, nous trouvâmes les restes d'un campement de fortune, probablement celui de la quinzaine d'aventuriers restants qui étaient allés on-ne-sait-où.

La bassesse et la félonie de ces pleutres se manifesta d'autant plus qu'à l'entrée même du cimetière gisaient les cinq cadavres des aventuriers de Saute-Mouton, à leur tour lâchement assassinés par leurs prétendus compagnons d'arme. Nous passâmes les grilles.

Quels mots sauraient rendre à la vision macabre dont nous fûmes les spectateurs son juste témoignage, teinté d'effroi et d'écœurement ? Tel qu'on aurait pu s'y attendre, il s'y tenait là une assemblée funèbre ; l'ensemble de la masse grouillante des morts-vivants qui avaient gagné le cimetière jusqu'ici, depuis Dame-d'Ébène. Je peinai à les dénombrer, mais il devait bien y en avoir plusieurs centaines, loin des estimations faites, sous le coup de la peur d'autres éclaireurs, mais le nombre demeurait impressionnant.

Alors que nous nous préparions, Valten, Kath, Ethan et moi, à faire face aux morts, qui d'ailleurs ne nous remarquaient toujours pas, un passage s'ouvrit, presque de lui-même, au sein de la horde cadavérique, comme un appel à nous y engouffrer. Avait-on seulement le choix ? En formation serrée, c'est ce que nous fîmes sans trop hésiter.

Le nécromancien Roland se dressait au milieu de sa cohorte putride ; il était affairé à les maintenir sous son emprise, et nous fit seulement par de ses intentions, qui confirmèrent ce qu'avait avancé Minerva, la veille. Il était là pour détruire les morts-vivants, et contre toute attente, il nous demanda notre aide. Ce que nous acceptâmes.

Pendant des heures durant, sans relâche, la hargne au ventre et dans nos bras, nous abattîmes incessamment les rangs des cadavres qui s'accumulaient bientôt sur le sol. Minerva nous avait rejoint entre-temps, pour nous assister à la tâche. Le massacre était sans fin. Il en tombait tant sous nos coups répétés que d'autres les remplaçaient, et encore, et encore, ainsi de suite ; des monceaux de têtes et de membres coupés nous encerclaient bientôt, à mesure que leurs rangs s'amincissaient. Une besogne bien basse, et éreintante, mais nécessaire. Ethan économisait ses forces, à l'arrière. Il avait décelé un mal bien plus grand, semblait-il. Le paladin se tenait prêt.

Mais l'infamie nous prit de court ; des balles et des pierres fusèrent soudain. Touché, Roland fut mis à terre et perdit de fait le contrôle sur la petite centaine de morts-vivants encore debout. C'est aussitôt qu'Ethan se manifesta et fit invoquer un bouclier de lumière pour nous protéger face aux morts qui, pour la première fois, tentèrent de nous déchiqueter, comme leur effroyable nature le leur ordonnait. D'une colline adjacente au lieu où nous tenions notre position, le reste des aventuriers, devenus des assassins patentés, nous chargea, nous et les morts, par deux fois. Pris d'une fureur telle qu'on la lui connait, Valten se chargea d'eux ; qu'il soit dit que je regrettai amèrement de ne pas pouvoir être le témoin de la vaillante résistance qu'il leur offrit, à un contre huit, ni du massacre qu'il en fit, toujours est-il que de son côté, il lutta jusqu'à s'écrouler, après avoir abattu le chef, dernier rescapé de cette immonde racaille.

De notre côté, Kath, Ethan et moi luttions nous aussi pour empêcher tout débordement, et que les morts ne nous submergent point, car si nous avions déjà bien dégrossi leur nombre, ils restaient terriblement nombreux, et dangereux. Protégés par le bouclier sacré d'Ethan, on put aisément en détruire l'essentiel, à force de rage, et de fatigue croissante ; celle d'Ethan faillit nous être fatale quand il s'écroula, incapable de maintenir son sort ; alors Kath et moi nous livrâmes à un dernier combat tel que j'en avais pas vu d'aussi viscéral depuis longtemps. Cette lutte fut rude, difficile, éprouvante. Jusqu'au dernier cadavre, nos bras nous servirent, jusqu'à ce que, tiraillés par la fatigue, et des muscles endoloris, nous nous écroulâmes par terre, incapable de poursuivre davantage. Mais c'était terminé. Les morts avaient été éradiqués du cimetière. Kath tenait à peine debout, grièvement mutilée au visage, tout comme moi. Valten gisait un peu plus loin, j'eus à peine le temps de le rejoindre qu'il tombait dans l'inconscience, après m'avoir enjoint à récupérer ses armes, ce que je fis promptement.

Roland, quant à lui, s'était relevé pour nous rejoindre, il portait sa compagne, Minerva, dans ses bras. Elle avait été abattue d'un tir d'espingole en pleine tête, tuée sur le coup. Vu les circonstances du moment, je décidai de le laisser repartir. On ne pouvait plus opposer la moindre résistance, et, en dépit de sa condition de nécromancien, c'est à lui qu'on devait cette idée, et d'avoir pu détruire autant de morts-vivants. Dame-d'Ébène était pour le moment sauve.

Des cavaliers arrivèrent au cimetière, quelques temps plus tard. On n'avait pas bougé de là, le temps de reprendre nos forces. Envoyés par Dorain, ils nous ramenèrent au village, où l'on put recevoir notre récompense, des ouvriers qualifiés pour trois mois complets de rénovation au Refuge des Embruns. Est-ce que cela en valait vraiment la peine ?

Marchebruine vaincra.

Halfjar, fils de Yolfjar

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