Eden d'Auroréa
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 | Sujet: Rapport du 25/08/40 - Nisha Blancrin, la chute  Dim 11 Oct - 13:24 | |
| Originellement écrit par Hodierna Darran. - Citation :
- Rapport du : 25/08/40.
Mission : La quête finale, Nisha Blancrin et sa chute.
Lieu : Apostasie, Deuillevent.
Présents : Clémence, Eden d’Auroréa, Elter, Jahil, Hodierna Darran.
Ordre de mission : Joindre le village d’Apostasie, haut-lieu de l’influence de Nisha Blancrin, et la défaire.
Statut de la mission : Réussite.
Rapport de mission :
Après un repos de quelques instants, la bataille reprit de plus belle.
Notre but était simple en apparence, retrouver l’archimage Blancrin et son époux. Exécuter notre objectif, voilà qui était plus ardu.
Un écho trembla tandis que la bataille faisait toujours rare, à côté. Un gigantesque orbe de flammes se massa, visible telle une comète dans le ciel. La région semblait éclairée par ce soleil immense. Il s’arracha du sol, tandis que des morceaux d’os, issus du géant précédemment vaincu, et des restes d’âmes vinrent s’amonceler et s’animer pour aller se napper autour de la boule de feu. Immédiatement, en réaction certainement, un grand voile violet, tiré de la magie arcanique, se dressa au-dessus du gouffre, protecteur.
Hodierna Darran poursuivit le tracé magique du sort et en vint à la localisation des lanceurs concernés. Il s’agissait d’un sorcier, premièrement, situé au fond du gouffre, et contrôlant le voile de protection au-dessus du combat des Cinq Cent. Le deuxième être concerné était une femme, dissimulée derrière l’orbe solaire, dont émanait une puissance redoutable, presque effrayante.
Les deux sorts continuèrent de se renforcer sans que l’un ou l’autre ne se décide à capituler, le tout en devenant presque aveuglants pour nos yeux mortels.
Nous restâmes au sein d’Apostasie, parmi ses ruines, alors que le soleil fut envoyé vers le voile. De nombreuses décharges arcaniques se libérèrent dans l’air, au-dessus du gouffre, en une démonstration de force certaine, brutale. Des lumières chaudes et froides, mêlant une foudre arcanique à ceci, s’entrechoquant violemment.
Au-dessus du gouffre, l’on aperçut finalement la silhouette de l’archimage, celle-ci en pleine action. Nous prîmes la décision de nous disperser dans les ruines afin d’échapper à sa vue. Et se faisant, Eden d’Auroréa trouva un tunnel menant à un sous-sol encore inexploré. Il fit appel à Dame Darran, car quelques zébrures et marbrures marquaient le sol jusque dans les profondeurs. L’on convint qu’il s’agissait d’arcanes, mais d’arcanes sous une forme si pure qu’elles en étaient devenues liquides.
Également, il fut mentionné qu’une source de pouvoir intense émanait de ce couloir sombre, cachée jusqu’alors par les deux forces s’opposant tantôt. Il était évident que cette source était liée à Blancrin, car elle était la seule à se servir d’une magique arcanique par ici.
Eden d’Auroréa fit, alors, rassembler la troupe auprès du tunnel, Dame Darran étant chargée de prévenir chacun, ce qu’elle fit en se servant de diverses téléportations auprès d’eux.
Un second tunnel fut trouvé pendant ce temps, menant, selon les dires du guerrier aîné, à l’endroit où se trouvaient Herchfelt et ses hommes, probablement prisonniers, si l’on prenait en compte les traces de sang laissées à l’entrée.
Durant ce temps d’analyse, la tempête arcanique du soleil déposé contre le voile finit par disparaître, toutefois la chaleur des alentours augmenta curieusement. Et tandis que Dame Darran usait de ses capacités pour se téléporter auprès de ses compagnons et les prévenir du rassemblement, elle eut cette sensation, au plus profond de son être, d’avoir été repérée.
Elle laissa, de fait, ses camarades pénétrer dans le tunnel alors qu’elle se mit à réfléchir à toute vitesse pour établir un plan. Elle se téléporta aussi loin que possible de l’endroit où se trouvait le sous-sol, et ses compagnons de route, et usa de son bâton qu’elle infusa d’une grande capacité arcanique, créant, par ce biais, un leurre à l’oeil qui veillait en haut. Une fois fait, elle le lâcha à l’endroit désigné et s’en alla courir à toute vitesse pour joindre le tunnel, à son tour.
Le soleil, lui, suivait sans conteste la route de la mage brune, et lorsqu’il s’arrêta au-dessus du bâton infusé, il heurta la terre violemment et se brisa. Ceci créa un torrent de flammes liquides, similaires à de la lave, s’en allant détruire ce qui se trouvait sur son passage, laissant les ruines soumises à une annihilation effrayante, le magma s’engouffrant, ensuite, vers les souterrains.
Darran parvint à échapper au déluge de flammes, se téléportant, à la dernière minute, vers une hauteur épargnée. Elle vit, alors, Blancrin s’en retourner vers le voile protecteur, se désintéressant des contre-bas.
La suite m’a été racontée, car il est évident que je ne puis pas être à deux endroits à la fois. Et, d’autres pans m’ont été soufflé car la confusion dans laquelle je me trouvai, et les pénibles malaises, ont altéré ma mémoire.
Le groupe, donc, arriva dans le tunnel. Il tomba face à face avec des goules qui se réveillèrent à leur arrivée. Ils barricadèrent l’entrée du tunnel, en prévision du magma qui s’écoulait dangereusement vers leur position. Et, tandis que chacun combattait les goules en nombre, Darran se concentra pour élaborer une téléportation à risques, car elle avait cette idée de rejoindre ses compagnons, et ce sans avoir aucune idée d’à quoi les tréfonds du tunnel ressemblaient.
Elle se raccrocha à la source battante d’arcanes dans le but de dissimuler sa propre aura, s’y synchronisant pour effectuer son tour de passe-passe. Elle arriva, alors, dans une salle immense, confuse forcément en raison de la grande utilisation de ses capacités, où elle retrouva les Marchebruine.
Dans la salle, une énorme sphère arcanique luisait d’un discret bleu, au-dessous, se trouvait un trou si profond que l’on en voyait pas le fond.
Le magma, lui, se pressait, courant vers le groupe. Darran tenta, en vain, d’arrêter ou de ralentir sa progression, trop usée et vidée de son pouvoir pour lancer le moindre sort en l’instant. Elle s’effondra, d’ailleurs. Clémence vint l’aider, puis Eden d’Auroréa qui s’appliqua à soutenir la mage.
L’un des hommes de Kraal prit un bâton de dynamite, ceux portés par Kriss, déroba son briquet et s’en alla courir vers l’entrée, là d’où s’écoulait le magma. Quelques secondes suffirent et une détonation infâme retentit à l’entrée du souterrain, emportant le chevalier avec lui, tandis que la pierre s’effondra sur la lave dont la vague, pour l’instant, fut interrompue par les décombres. Nos oreilles furent violées par la détonation, nous laissant ahuris durant quelques instants.
Darran, à bout de force, n’était plus utile dans cet état-là, et la décision fut prise de lui laisser l’occasion de ponctionner l’orbe arcanique qui flottait toujours. Ce qu’elle fit, cherchant à se revitaliser. Le magma, lui, s’infiltrait dans les failles de la roche, et finit par se déverser dans le trou, ce qui força le groupe à se déplacer un peu plus loin dans la chambre, Eden d’Auroréa emportant Darran avec elle, celle-ci poursuivant son manège.
Elle parvint, d’ailleurs, à ponctionner l’entièreté de la puissance acanique dégagée par la sphère, sentant en elle une vigueur toute nouvelle et un pouvoir immense, incommensurable. Possiblement égal à celui de Blancrin elle-même.
Elle téléporta tout le groupe, ensuite, en dehors de la chambrée bientôt envahie par la lave. Ils arrivèrent, alors, sur une arche de pierre donnant vue sur un sinistre spectacle.
En contre-bas, il ne restait plus qu’une centaine d’hommes encore debout parmi les Cinq Cent, acculés derrière un bouclier de protection émis par Kohler. L’ensemble des non-vivants se trouvaient sans arme, et face à eux, une légion comportant mille cinq cent morts, et peut-être plus encore.
Blancrin se trouvait en l’air, perchée sur un rocher, admirant la chute de ses ennemis en savourant, déjà, sa victoire prochaine. De sa trentaine de nécromanciens, il en restait encore dix.
Eden d’Auroréa décidé de la marche à suivre, et tandis qu’il faisait appel à la Marque, pour sauver les Cinq Cent, il chargea Darran, faite du même bois que Blancrin grâce à la sphère, de lancer une attaque vers elle. Ce qu’elle fit en créant quatre orbes arcaniques d’une taille humaine, ceux-ci foudroyant droit vers Blancrin et la percutant dans un effet de surprise certain. Elle fut touchée et tomba de son piédestal d’où elle menaçait les troupes, plus bas.
Pourtant, l’attaque ne suffit pas à la tuer, et elle fit son apparition face au groupe, le bras manquant, la moitié du tronc volatilisé et une jambe disparue. Elle eut l’ambition de préparer un sort, mais Clémence fut plus rapide et à l’aide d’une flèche bien envoyée, elle atteignit Blancrin au front, ce qui eut pour effet de la faire taire.
Son corps crépita soudainement de violents tremblements. Les ennuis arrivaient, encore, et Darran revint rapidement auprès du groupe pour les téléporter, tous, à nouveau, se fiant à une destination partagée par Kohler. Le groupe eut le temps d’assister à l’explosion et à sa vague voguant vers eux, bien qu’elle n’eut pas l’opportunité de les atteindre, ceux-là partant déjà pour une autre destination.
Ils arrivèrent à la Clairière d’Amuneth. Darran subit le contre-coup violent de son potentiel violent et en resta muette et immobile jusqu’au retour vers le refuge, lassée, épuisée, vidée.
Autour d’eux, la centaine de soldats de l’armée des Cinq Cent, et bientôt arrivèrent Kohler, Korran, Kraal et Roland. Le victoire était nôtre.
Kohler laissa au groupe l’opportunité de voir le destin d’Apostasie, par une vision. Il n’en restait qu’un immense cratère ayant dévoré le village et les lieux alentours.
Korran, lui, vint retirer la Marque de la main d’Eden d’Auroréa, en stipulant, toutefois, qu’elle ne partirait jamais vraiment.
Finalement, l’on reçut notre récompense, dans un coffre détenant cent pièces d’or, dont la moitié devait être cédée à Dame-Ebène, en vue de sa reconstruction. Kohler nous téléporta, donc, chevaux compris, dans la mairie du Seigneur Dorrain, à Dame-Ebène, où il se réveilla en sursaut. L’on partagea la récompense, comme convenu, et l’on fut satisfait de savoir le village tiré d’affaire.
La suite, elle, vit notre retour vers le Refuge des Embruns, le tout dans un trajet des plus calmes. | |
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