Rapport du 23/06/39 : Le comté de Henge

Admin Messages : 172 Date d'inscription : 11/10/2020

Originellement écrit par Halfjar Skaldhammer.

Citation :: Rapport du : 23/06/39 au 25/06/39
Mission : Sauver Sulica Dane de la Loge des Carmines
Lieu : Comté de Henge
Présents : Halfjar Skaldhammer, Priam l'Ancien, Estrée de Sylandre, Daniel Varenne, Kriss

Ordre de mission : Parvenir jusqu'au comté de Henge, trouver Sulica Dane et la tirer des griffes de la famille Witchcraft.
Statut de la mission : Réussie

Rapport de mission : Qu'il soit dit que l'auteur du présent document a été le témoin des événements retranscrits ci-dessous, sous l'ardent regard du Grand Forgeron et Tout-Puissant Khaz'goroth.

Introduction

Dans la journée du vingt-troisième jour de ce sixième mois, un homme s'est présenté au Refuge des Embruns : Priam l'Ancien. Envoyé de la Loge des Carmines, « consultant en démonologie », il prétendait avoir reçu de la part d'un informateur anonyme des renseignements quant à la capture de Sulica Dane par la famille Witchcraft, puissante lignée de sorciers et de sorcières aux ambitions parfois néfastes. D'une façon ou d'une autre, ils sont parvenus à tirer Dane de la prison où elle et tant d'autres s'étaient sacrifiés pour maintenir Agnica dans un plan du Néant Distordu. D'après Priam, les Witchcraft escomptaient se servir des dons de divination de Sulica pour leurs propres desseins, aussi fut-il promptement décidé que Marchebruine se rendrait au comté de Henge, fief de la famille, pour tenter de libérer la porte-parole de la loge des Carmines. La tâche ne s'annonçait pas simple ; le comté, territoire isolé dans un coin de Lordaeron, jouissait de sa propre législation, et les individus dépourvus de magie y vivaient comme des esclaves, soumis au bon vouloir et aux moindres désirs des sorciers. Il est à savoir que ces derniers s'y livrent à toutes sortes de déviances et de dérives orgiaques de tous styles, sans la moindre gêne ni morale. Il nous fut vivement conseillé d'éviter Violaine et Milla Witchcraft, deux jumelles particulièrement vicieuses et mauvaises.
Je partais seul aux côtés de Priam, tandis que Daniel et Kriss prenaient une autre route.

Admin Messages : 172 Date d'inscription : 11/10/2020

Citation :: Premier jour - arrivée

Nous sommes arrivés au soir, Priam et moi, au terme de la traversée d'une faille, sur la butte de l'arbre blanc (voir carte). Après une brève entrevue avec un « gardien » des lieux, un certain Lépreux, nous nous sommes aussitôt mis en route pour la capitale du pays, la ville de Swerdeen (voir carte). Je pensais démarrer l'enquête en rencontrant le comte lui-même, Pencroft de Henge, bien que d'après nos informations, il n'était qu'un pantin des Witchcraft, qui parvenait à peine à composer avec Ashley, présentement à la tête des siens, et secondée dans sa tâche par un conseil de trois personnes : Bonnie Witchcraft, membre de la loge des Carmines ; son époux, Grégory Ganth ; le seigneur Elvanthyell Witchcraft.

Priam me permet de passer outre les gardes et postes de guet ; il jouissait de sa stature et de son rang, étant donné qu'il s'agissait d'un vénérable sorcier venu prendre part à une assemblée quant à la bonne utilisation de la magie gangrénée, au sein de l'académie de Swerdeen. Nous pûmes sans mal nous présenter jusqu'au comte. Ce qu'il nous apprit ne fut cependant pas d'une grande utilité, et pas grand-chose que nous ne savions déjà pas. On sut cela dit qu'Ashley Witchcraft s'était retirée dans son domaine de l'Orme noir et qu'il serait tout bonnement impossible de l'approcher sans une excellente raison : le lieu était sacré dans la foi locale, car on attribuait la naissance de l'arbre à l'un des fragments d'âme d'Agnica elle-même. Avant de partir, faute de piste, le comte nous mit cependant sur la voie d'une affaire de meurtre pour le moins suspecte, et nous enjoignit de rejoindre la cité des morts (voir carte), ce que nous fîmes.

Nous arrivâmes un peu plus dans cet endroit en ruines, où s'était trouvée jadis la dépouille originelle d'Agnica Witchcraft. Un puissant sortilège de téléportation initié par Francesca de Thulwiës elle-même avait crée un cratère au beau milieu de cette ancienne cité, et la magie y était encore puissante. C'est là que je fis la rencontre de deux personnages d'importance : Gareth Thunder, commissaire de l'Enquestre, et son adjoint, le lieutenant Sherman Byers. L'Enquestre est un service d'enquête au sein de la Sorcegarde, corps chargé de faire respecter la loi sur le comté de Henge. Ils sont pour la plupart indépendants, quoique corruptibles, ou soucieux d'appliquer les règles. Thunder enquêtait sur le meurtre de celui qu'on appelait « l'Autruche », un serviteur du seigneur Elvanthyell, dont il ne restait que des restes déchiquetés, vraisemblablement l'œuvre d'un worgen. Sans vraiment savoir quoi en faire, Thunder, qui devait rentrer à Swerdeen, nous mit sur la piste de « Braquemart », le serviteur d'une certaine dame Arda Swinton, favorite du seigneur Elvanthyell lui-même. L'Autruche et Braquemart étaient vraisemblablement proches. C'est là qu'on se mit en route pour Werden (voir carte), où résidait dame Swinton. L'heure était tardive quand nous y parvenions, aussi prit-on une chambre d'auberge, dans un cabanon à l'écart.

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Citation :: Second jour - Enquête

Priam et moi avons été attaqués dans la nuit. Un binôme d'assassins s'étaient introduits dans notre chambre, et si je n'avais pas senti le danger, nous serions peut-être morts. Toujours est-il que nous les avons mis en fuite, après leur avoir infligé un sérieux revers. Priam fut légèrement blessé au bras. C'est quelques heures plus tard, dans la matinée, que Daniel fit son apparition à la porte, bientôt rejoint par Estrée, l'apprentie de Priam, qui apparut d'une faille dans un mur. Priam se rendit à son assemblée à Swerdeen, et de notre côté, nous nous rendîmes à la demeure d'Arda Swinton. Elle était en pleine « séance » avec l'une des esclaves, une pauvre gamine. Elle ne nous délivra rien d'importance, hormis que son giton, Braquemart, était au marché, on s'empressa donc d'aller l'y trouver. Une fois qu'on lui mit la main dessus, nous avons commencé à lui poser des questions, seulement, on remarqua que des oreilles et des regards indiscrets nous observaient ; avec une habile ruse, on s'arrangea pour se séparer de Braquemart tandis que nous retournions à notre cabanon, pendant que Daniel s'affairerait à récupérer un message écrit de sa part, et qui nous ferait état des informations dont il disposait. Une fois dans notre chambre, Daniel ne tarda pas à se montrer, avec le mot en question. Ce dernier nous indiqua qu'un rituel avait récemment au lieu à la colline aux sureaux (voir carte), et que dame Swinton était impliquée. Nous avions notre prochaine destination.

Sur la route, nous tombâmes dans un piège, en dépit de nos précautions. Une rune avait été tracée sur le sol, et notre passage provoqua une déflagration importante ; je m'en sortis de justesse, mais Estrée et Daniel furent jetés dans l'inconscience suite au choc important qu'ils subirent. Marguerite, la monture de Daniel, fut intégralement pulvérisée. Engourdi, mais conscient, je m'empressai alors de les tirer de là, sur le cheval d'Estrée, et les guidai jusqu'à un bosquet rempli de hêtres (voir carte), à l'écart de la route principale. Il ne leur fallut que quelques heures pour reprendre leurs esprits ; on allait poursuivre jusqu'à la colline aux sureaux, qui se trouvait non loin de Saltbarrow (voir cartes), quand tout à coup, un élémentaire d'eau surgit du lac à côté duquel nous avions fait halte. Plutôt que de le combattre, nous partîmes à la hâte, nos montures prêts, de sorte à lui échapper, ce que nous parvînmes à faire. Hélas, un peu plus loin, sur la route, nous fûmes encore pris à partis ; des traits de feu fusèrent en tout sens, quand on se rendit compte que deux hommes, sorciers de leur état, s'attaquaient à nous. Il s'agissait ni plus ni moins des sicaires qui avaient tenté de me tuer, moi, et Priam, la veille dans la nuit. Ils furent défaits, au prix d'un lourd sacrifice. L'un d'eux, que nous avions laissé en vie, nous livra ce qu'il savait : ils s'appelaient Aghéron et Parthéon, et étaient à la solde de Lester Birkin, sergent corrompu de la Sorcegarde, qui cherchait à nous faire taire depuis notre arrivée ici. Il fut ensuite mis à mort, et nous continuâmes jusqu'à la colline aux sureaux.

Sur place, c'est « Puant » qui nous reçut, un ancien sorcier privé de son pouvoir, dorénavant jardinier, qui vivait là. Il nous fit part d'un peu de son histoire, et de celle du lieu qu'il gardait ; la colline aux sureaux était un puissant lieu de pouvoir, et ses arbustes fournissaient le meilleur bois en qualité de baguettes magiques ; il nous fit aussi savoir qu'il tenait un registre des rituels et des personnalités qui venaient ici. Là, il fut aussitôt tué par un corbeau qui fondit sur lui de sorte lui percer la gorge. L'oiseau maudit s'écrasa au sol et disparut dans une gerbe de flammes. On se hâta de partir, mais avant, notre groupe se précipita dans la maison de feu Puant afin de mettre la main sur son fameux carnet. On eut aucun mal à le trouver, rangé dans un coffre, avant que l'on soit interrompu par un vent violent et soudain qui n'avait rien d'une bourrasque habituelle. Des puissances obscures, sans doute initiées par un sorcier, étaient en train d'engloutir la maison de Puant dans d'immondes ténèbres dégoulinantes, plongeant tout notre environnement dans un noir d'encre surnaturel. On parvint à sortir dehors, à l'initiative de Daniel, mais le spectacle qui s'y déroulait était d'autant plus effroyable. Des spectres erraient tout autour de nous, et un œil nous scrutait dans le ciel noir, qui tranchait avec la pâleur spectrale que revêtait le sol et le décor qui nous entourait. Tour à tour, nous fûmes les témoins d'horribles visions qui nous assaillaient, cherchaient à nous faire perdre pied avec la réalité, pendant que des rires sardoniques déchiraient nos tympans. Je ne sais pas ce dont chacun fut témoin, toujours est-il que Daniel réussit à nous extraire de cet enfer en détruisant l'œil qui nous guettait, ce qui eut pour effet immédiat de nous ramener au sein de la demeure du jardinier. Cette fois-ci, on la quitta pour de bon, en nous rendant au village suivant, Saltbarrow (voir carte), où Puant nous avait enjoint de nous rendre pour y rencontre « Crasseux », à la demeure des jumelles Witchcraft.

Arrivés dans la localité, nous pûmes vite constater que l'endroit était en fête : on y célébrait le solstice d'été, et des réjouissances se déroulaient sur la place principale de la bourgade, où les gens chantaient, dansaient, buvaient et forniquaient à l'envie. Arda Swinton s'y trouvait déjà, et nous fit savoir que la suite de la fête, qui se déroulerait au manoir des Witchcraft (voir carte), serait d'autant plus fastueux et luxurieux. Le groupe se dirigea ensuite vers la maison des jumelles, qui surplombait la localité, et à laquelle était accolée une misérable masure, où vivait Crasseux d'après les dires du jardinier. Quelle ne fut pas notre surprise d'y découvrir ce qu'il restait de Crasseux, à son tour dévoré par un worgen. La bête, décharnée et sauvage, appartenait vraisemblablement aux jumelles ; après l'avoir attirée dehors et fait faire le tour de la demeure, Kriss parvint à s'introduire dans le cabanon pour y récupérer le médaillon de Crasseux en guise de preuve, et faute de pouvoir faire davantage, on retourna au village, tandis qu'il faisait déjà nuit, pour y prendre une chambre, malgré notre inquiétude croissante.

Je ne sais pas bien avec certitude ce qui a pu se passer cette nuit, libre aux autres de rajouter leur propre récit ; toujours est-il qu'alors que je me cloîtrais dans la chambre, je vis Kriss aller et venir au cours des festivités, et profiter de l'alcool, comme de la feuillerêve qu'ils faisaient brûler dans un feu de joie, et embaumait l'air d'une fragrance assommante ; Estrée disparut au cours de la nuit à la suite de dame Swinton et d'un homme à l'allure efféminée, à l'instar de Daniel qui s'en alla lui aussi de son côté. Mes souvenirs sont vagues quant à la suite des événements, je me réveillai le lendemain, péniblement, pas bien loin de Kriss, et alors qu'on frappait à notre porte.

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